The Pater a écrit :La référence correcte de ce roulement est BBWD 374056 B, il était fabriqué dans une unité spécialisée dans les roulements de pompes à eau en allemagne. D'ailleurs le préfixe BBWD indique qui faisait parti de la gamme de roulements de pompe à eau.
C'est bien ce que je craignais...
De mon point de vue, la réparation à la "tonton cambouis" de cet organe est impossible.
La photo ci-dessous montre le roulement en question, tel qu'il est visible depuis l'intérieur du carter.
On distingue simplement la bague extérieure et un opercule de fermeture. Aucun dispositif de butée axiale n'est visible, ce qui confirme qu'on est bien en présence d'un montage de type pompe à eau, mais à arbre non traversant.
La planche suivante décrit le montage type d'une pompe à eau basique.
Un roulement typé "pompe à eau" s'apparente à un montage faisant appel à deux roulements à billes droits montés en opposition. De la sorte, on assure classiquement la butée axiale de l'arbre et la reprise du couple de flexion dû à la courroie.
Mais la particularité du montage est que l'arbre est prisonnier. Comme dit Pater, l'arbre constitue la bague intérieure.
Ce qui veut dire que l'arbre fait partie du roulement ; on le voit bien sur la planche ci-dessus : les pistes du roulement sont usinées dans l'arbre et le tout est immobilisé en usine dès que les cages positionnant les billes sont rivetées (je parle sous contrôle du pro

).
La bague extérieure d'un tel roulement est généralement montée en coulissement gras dans son carter ; elle est arrêtée par une vis sans tête.
Sur un Land, cette vis n'existe pas ; c'est donc le serrage dans le carter qui immobilise le roulement. Cela signifie que ce roulement est emmanché à la presse dans le carter de distribution, donc que l'effort d'emmanchement doit être significatif.
Par ailleurs, sur une pompe à eau classique, turbine et moyeu ne sont généralement pas vissées sur l'arbre prisonnier mais immobilisées par serrage ; là encore, ces pièces sont emmanchées à la presse.
Sur un Land, comme le montre la pièce cerclée de rouge sur la photo de Mau, le moyeu n'est ni fileté, si arrêté par une vis sans tête ; il est donc lui aussi emmanché à la presse.
Mais le montage de ce moyeu pose un problème compte tenu du fait que sur un Land, l'arbre n'est pas traversant, ce qui ne permet pas une reprise simple de l'effort d'emmanchement : il faut donc trouver un moyen d'éviter de faire transiter cet effort par le roulement, qui serait alors endommagé.
Le montage en usine doit donc, à mon sens, être réalisé comme suit :
- le roulement est fourni avec son arbre prisonnier, mais l'opercule n'est pas monté,
le roulement est emmanché, au moyen d'une bague prenant appui sur sa bague extérieure, dans le carter depuis l'intérieur de celui-ci,
on dispose ensuite une entretoise sur le tablier de la presse sur laquelle on positionne la face intérieure de l'arbre,
on emmanche le moyeu ; de la sorte, l'effort d'emmanchement passe uniquement par l'arbre et est repris par l'entretoise qui, à son tour, le transmet au tablier de la presse,
on emmanche ensuite l'opercule et le montage est terminé.
Pour déposer la pièce, on commence par extraire le moyeu (sinon l'arbre ne peut pas sortir). Mais après, c'est mort, car pour chasser le roulement (qui peut uniquement sortir vers l'intérieur du carter) il faut obligatoirement pousser sur l'arbre depuis le côté moyeu.
L'effort exercé par la presse passe donc obligatoirement par le roulement, ce qui endommage définitivement l'arbre, entraînant son remplacement.
On comprend pourquoi cette pièce n'est pas fournie au détail. Vu les risques de merder au montage du palier dans le carter (sans presse, on risque de casser le carter et si l'opercule est mal monté, toute la graisse du roulement se fait la valise, à la grande joie de la courroie de distribution

).
On comprend également pourquoi le roulement est fourni avec le carter.
Reste à savoir si on peut obtenir séparément l'ensemble roulement, arbre prisonnier et opercule à poser, pour éviter d'avoir à remplacer aussi le carter.
Ca m'étonnerait.